Pas au top à cause du corona ? : les jeunes Romand·e·s partagent leur souffrance et leurs craintes

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Comment les jeunes Romands vivent-ils la pandémie de coronavirus ? 7'873 jeunes, âgé·e·s de 10 à 25 ans, ont répondu au sondage « Pas au top à cause du corona » lancé par plusieurs acteurs du domaine de la jeunesse et de la santé. S’ils·elles s’estiment bien informés sur la maladie et ont peu de crainte d’attraper le Covid-19, les jeunes ont en revanche peur de voir leurs proches tomber malade et de transmettre le virus. La grande majorité des jeunes répondants disent avoir surtout souffert de l’arrêt des activités extrascolaires.

La santé mentale des jeunes est fortement impactée par la pandémie de Covid-19. Stress, doutes, angoisses, comment faire face à cette période ? À qui se confier et vers qui se tourner pour poser des questions ? Suite à des appels à l’aide de jeunes et de professionnel·le·s, notamment dans le cadre scolaire, la Ville de Lausanne (Direction Enfance, jeunesse et quartiers), l’Association romande CIAO, Unisanté, la Direction générale de la santé et la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse se sont mobilisés pour apporter des réponses. Plusieurs milliers de cartes de visite et affichettes « Pas au top à cause du corona ? » ont notamment été distribuées en début d’année dans le canton de Vaud alors que les autres cantons romands lançaient eux aussi des actions pour rappeler aux jeunes les ressources d’aide et de soutien existantes.

Dans le cadre de cette action, un sondage a été lancé par Unisanté et l’Association CIAO auprès des personnes âgées de 10 à 25 ans intitulé « Dis-nous comment tu vas ». Fin mars, 7873 jeunes de toute la Romandie (dont 60% âgés de 16 à 20 ans) avaient répondu au questionnaire.

Bien informés, mais peu soutenus

Premier enseignement du sondage : la grande majorité des jeunes savent où trouver de l’information sur la maladie (10 à 15 ans : auprès de leurs parents ; 16 à 25 ans : auprès des médias traditionnels). Dans toutes les catégories d’âge, c’est avec leur entourage que les jeunes parlent surtout du coronavirus. Si les 21-25 ans se tournent prioritairement vers leurs ami·e·s, les parents restent la principale ressource de dialogue. Pour autant, une partie des jeunes se sont sentis peu soutenus par les adultes durant cette période : un quart des participant·e·s disent ne s’être « pas du tout » senti·e·s soutenu·e·s, 54% « un peu » et 21% « beaucoup ».

Des craintes modérées, sauf pour les proches

Les jeunes ont-ils peur de la maladie ? Majoritairement oui, mais une crainte modérée. 47% des répondant·e·s ont exprimé avoir « un peu » peur du coronavirus, 6% « beaucoup » et 47% « pas du tout ». Dans tous les cas, les jeunes ne s’inquiètent pas pour eux-mêmes : seuls 25% craignent de tomber malade. En revanche, ils·elles sont concerné·e·s par leur entourage. La peur la plus forte, commune à toutes les catégories d’âge, est de voir ses proches tomber malades (74%), puis de transmettre le virus aux autres (63%).

L’arrêt des activités extrascolaires : un manque

Pour plus de 80% des participant·e·s, le coronavirus est synonyme d’interruption d’activités et source de manque. L’ensemble des catégories d’âge dit avoir souffert avant tout d’être privé d’activités extrascolaires. Qu’en est-il enfin de la fermeture des écoles ? Peu marquée chez les jeunes de 16 à 20 ans (23.8%), la peur d’une nouvelle fermeture était en revanche prononcée chez les enfants de 10-11 ans (40.2%).